Tout ce que vous avez déjà entendu

La Chine est trop peuplée c’est ce que j’entends souvent lorsqu’on veut m’expliquer pourquoi la Chine n’a pas encore la propreté, la richesse, l’éducation, la stature d’une grande puissance. Je ne partage pas cette avis, tous ces bras profitent à une économie de bas salaire mais passons.
Le dernier à me dire qu’il y avait trop de Chinois est un gentil et intelligent étudiant de 15 ans que je connais depuis une année. Je lui ai demandé ce qu’il voudrait dire sur mon blog. Il a d’abord compris qu’il s’adressait à des futurs voyageurs en Chine.
« Il vous faut apprendre le chinois car beaucoup de Chinois ne comprennent pas l’anglais et encore moins le français si vous ne savez pas parler la langue beaucoup essaieront de vous arnaquer sur les prix » Da Shuai estime qu’il y a près de 20 pour cent de commerçants prêts à surfaire les prix. Lui aussi en est victime cependant… « Si vous comprenez le chinois vous verrez que la plupart d’entre nous sommes honnêtes et sincères en amitié »

« La Chine est très grande, il y a trop de Chinois et beaucoup de choses à voir, je suis heureux d’être un membre de ce pays et je travaillerai à le rendre plus beau et plus fort »
Après ces études Da Shuai sait qu’il devra travailler pour son pays, veiller sur ses parents sa future femme son enfant et être prêt à dépanner les amis qui feront de même.
« D’abord la Chine puis la famille et ensuite les amis, la famille et les amis ce n’est pas très différents ce sont des relations d’amour. La famille c’est ma vie à l’intérieur les amis sont ceux qui m’aideront à l’extérieur. »

« Venez nous visiter, nous avons besoin de vous de votre argent de vos fabriques de vos compagnies de votre technique »

Et quand la Chine sera un pays dit « développé » ?
« Alors nous emploierons mieux notre intelligence, notre esprit. L’esprit peut changer un pays en bien comme en mal »
Da Shuai admet que ses idées ne sont pas vraiment originales c’est à peu près ce que n’importe lequel de ces chinois trop nombreux pourrait dire, ses conversations d’étudiants ne font pas défaut à la règle mais, me dit-il, ils aiment se raconter des histoires drôles. Un détour qui permet de s’exprimer et qui laisse le profane, l’étranger en l’occurrence, devant le miroir verni des vérités exportables.