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appart en Chine
17 janvier 2018

Arrivée en Thaïlande

Une lettre pour vous en passant par moi.
Il faut dire qu’après 12 heure dans le pays j’ai entrevu l’effet salutaire que ce texte pourra avoir sur moi. Il va m’aider à prendre pied dans cette épreuve, passer le choc.
Toute épreuve n’est pas ennuyeuse ou difficile, mais vous devez comprendre, que bien que cela se passe dans un pays qui fait rêver, il s’agissait d’abord de craintes consulaires pour quitter la Chine et entrer dans le Royaume sans visa. Tant de craintes, d’inquiétudes, d’insomnies se sont révélées inutiles, mon transfert s’est passé comme une lettre à la poste. Ensuite, quitter ma vie, ma famille chinoise pour une destination inconnue sans date de retour garantie. Je ne peux dire si je m’inquiète le plus pour moi ou pour Rouge. C’est bien-sûr pour elle que j’ai le plus mal au coeur.

Arrivée hier après-midi, le jeudi 11 janvier. Un jeudi ? Je croyais que c’était lundi. Le 11, oui, je m’en souviens, un ou deux jours avant la fin de mon visa chinois.
Arrivée hier, habillé comme un skieur, au passage de la douane, je passe ensuite aux toilettes et je me retrouve rapidement avec des kilos de vêtements inutiles ici. L’aéroport me semble petit, vieux. Celui d’où j’étais parti était gigantesque, brillant et policé. A l’extérieur je fume quelques cigarettes, m’essaie à prendre des photos, m’enquérit pour un train, pas de train mais un bus. J’ai de la chance, pas besoin de l’attendre ils attendent que je brûle la fin de ma cigarette, me regardent bizarre quand je la jette par-terre et sont content quand finalement je monte, je suis le dernier et le bus s’ébranle. Envie de regarder par la fenêtre, bof, une route d’aéroport et puis il y a le wifi dans le bus, je fais quelques recherches sur Google : « conseils Thaïlande ».

Après un passage dans le métro surrélevé, un métro comme partout ailleurs j’arrive dans le quartier exotique de mon hôtel réservé et que je ne trouve pas. Je vais de long en large dans la mauvaise rue. Un peu perdu mais surtout hurlubué. Non, rien à voir avec la Chine, avec ce que je connais.

La bière y est 4 fois plus cher et je m’embrouille et m’inquiète dans des calculs d’argent entre les yuans, les baths, les francs suisses au milieu d’Arabes, d’Indiens, de ressortissants de l ‘Afrique noir, de touristes blancs en short et tatouage partout, et de prostituées souvent accompagnées par la génération antérieure des tatoués. Sur les trottoirs, des terrasses aux spécialités pakistanaises, syriennes, et aussi quelques thaïs. Mon hôtel coûte 400 baths (8 bouteilles de bière), celui de Wuhan 60 yuans (24 bouteilles) et je refais un fois la rue, toutes les enseignes sont en thaïlandais ou en arabe. Finalement un Irakien parlant parfaitement le français m’aidera à trouver mon hôtel.

Tout est beaucoup plus chamarré que la Chine pourtant les gens sont plus discrets. Personne ne crie où s’interpelle bruyamment.

Enfin mon hôtel, le moins cher sur booking.com pour une chambre individuelle. Le patron (?) pakistanais me dit qu’il n’y a que des dortoirs. Finalement il me cède une grande chambre de quatre lits pour moi tout seul. Mais que pour deux nuits, comme réservé. A part les lits, pas de table, chaise, armoire, miroir. Et surtout pas de thermos d’eau chaude. Fini la Chine. Il m’apporte gentiment une table, basse. J’y écris assis sur un des lits.

Pas d’eau chaude aux toilettes non plus et pas de corbeille pour le papier, vous savez. Je ressors vers 20h sans prendre de douche et m’aventure de l’autre côté de la station de métro. Sans doute la ou en tout cas une rue que l’on appelle des lanternes rouges. Là c’est bien plus tapageurs que la Chine. Bangkok ne faillit pas à sa réputation. Mais pour moi, je crois que cela me dégoûte un peu, c’est un vrai étalage de chaire, les Blancs bidonnant qui regrettent d’être accompagnés de leur épouse, la bedaine de ceux qui seul entre deux passes se regardent dans un verre, des seins et des jolis ventres à l’air, les tatoués et des abats, des cuisses de poulet et autres mets non identifiés des marchands de rue.

Je retourne à l’hôtel, au coin de ma rue, un Noir du restaurant éthiopien d’à côté se fait emmener par la police. Il est assis entre deux flics sur une moto. Dans ma chambre, je m’endors sans me doucher après avoir testé deux lits et trois oreillers.

Premier matin sans eau chaude à boire. Sur la petite terrasse devant l’hôtel, j’ai du wifi et google : « choses à ne pas faire en Thaïlande ». Un mégot jeté égal une amende équivalent à 5 nuits d’hôtel. Des photos de touristes dans les prisons. Je me mets en route pour l’ambassade de Chine et celle du Vietnam.

La première pour obtenir des informations sur le renouvellement d’un visa de touriste pour la Chine mais aussi pour la possibilité d’obtenir un visa de travail grâce à la compagnie, un peu fictive pour le moment, que j’ai créé en Chine. La deuxième ambassade pour demander un visa de trois mois histoire de voir venir les réponses de la Chine.

Chers amis, merci de partager avec moi ce texte, le récit de mes premières 24 heures en mode stand-by de salairehors de chez moi. Pour des raisons de météo évidentes mais aussi de coût de la vie et de proximité avec la Chine j’ai choisi ces deux pays où de plus Rouge pourra venir me visiter. Ensuite, si rien n’a fonctionné alors je continuerai avec plaisir le voyage/travail de cette année sabbatique par la Suisse. Mais avant, je serai en avril en Chine pour mon festival de cinéma « Wuda fait son ciné » !

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